Natural Peak

Emmanuel m'a donc confié 2 produits de la gamme WoodWear©. J'ai donc testé le "base layer Pointe Blanche" et le "legging Jalouvre", deux vêtements techniques "Warm" (comprendre : sous-couches techniques chaudes, idéales pour des températures hivernales).

Dès l'unboxing des produits, on peut se faire un petit avis. Le packaging est très bien pensé, arbore un design épuré et rappelle la matière utilisée (ndlr : le bois !). Au recto, on retrouve l'inscription "Designed in the Alps" ainsi que la croix de Savoie, et les photos de 5 sports pour lesquels les vêtements Natural Peak semblent adaptés. Sur le côté gauche, on retrouve les 7 propriétés (voire atouts !) liées à l'utilisation de textile en pulpe de bois. Au verso apparaissent quelques vêtements proposés par la marque, un rappel sur la conception française des produits, ainsi qu'une frise pédagogique mettant en évidence le processus d'éco-conception des produits. Sur le côté droit de la boîte, on retrouve une grille de correspondance des tailles. Enfin, on notera le petit logo sous la boîte qui rappelle que Natural Peak est partenaire officiel de l’École National de Ski et d'Alpinisme.

En somme, le packaging est très soigné et intelligent, et permet de pressentir la qualité et le soin apporté au produit lui-même.

Tout d'abord, avant l’enfilage, petit tour d’horizon

des produits. J’ai opté pour un ensemble noir avec surpiqûres blanches pour le haut et bleues pour le bas. C’est plutôt sobre, simple et efficace. On notera le détail : la croix de savoir intégrée au zip de la fermeture éclair du col. Sur le bras gauche du haut Pointe Blanche et sur la jambe gauche du legging Jalouvre, un flocage rappelant la phrase d’accroche de Natural Peak : « Designed in the Alps » avec le logo de la marque.

Ensuite, quand on enfile les vêtements, on apprécie : 1. la coupe (bien taillés et ajustés) & 2. la douceur du textile. Il s'agit là littéralement d'une seconde peau, les vêtements sont "stretch" et ne limitent aucunement les mouvements. Aucune gêne n'apparaît, ni par les coutures, ni par les étiquettes, puisqu'il n'y en a pas ! La marque a fait le choix des étiquettes floquées sur le tissus. C'est ingénieux et terriblement confortable. Maintenant, qu'en est-il réellement lors de la pratique d'activités sportives ? J'ai tout d'abord testé celui-ci lors de 2 sessions de ski alpin. T° extérieure entre -8°C et -2°C. En premier lieu, j'ai testé le haut en première couche, et ai ajouté une seconde couche technique par dessus, puis le blouson de ski. Le verdict est sans appel, c'était un hammam ! Beaucoup trop chaud, trop humide, peu d'évacuation de la transpiration.

J'ai donc réitéré mon expérience en supprimant la seconde couche technique. J'ai donc utilisé le haut Pointe Blanche en unique couche sous le blouson de ski. Et la, c'est le jour et la nuit avec le test précédant ! Une sensation de thermorégulation hyper efficace, et une bonne évacuation de la transpiration. Une sensation de confort durant toute la session de ski (environ 4h) sans avoir eu ni trop chaud, ni trop froid.

Fini les multiples couches en prévention du froid !

Concernant le legging, je l'ai gardé sous le pantalon de ski durant les deux sessions. Et là encore, aucune remarque négative ! La finesse des coutures et du textile permet de rentrer le legging dans la chaussure de ski sans avoir de gêne ou de marque sur les tibias/mollets. Pas de transpiration, pas d'inconfort... Juste top !

De retour en terres normandes, je me suis prêté à l'exercice rédhibitoire pour tout vêtement dit "respirant", le home trainer ! Oui tu sais, cette séance très agréable ou tu moulines en regardant un mur et en suant comme un bœuf ! T° de la salle de sport : 8°C (oui c'est frais...).

Pour le coup, je n'ai pas joué le jeu à fond puisque j'ai décidé d'enfiler mon cuissard et sa peau de chamois plutôt que le legging pour ces 2 sessions de 45 minutes de HT.

Les 15 premières minutes (échauffement) sont agréables, mais c'est surtout sur les 20 prochaines minutes (pédalage à 110 ppm au seuil FC) que j'attends le produit. La salle de sport ne dispose pas de ventilation particulière, et la température ambiante est fraîche, mais pendant l'effort, le haut Pointe Blanche me garde au chaud, et évacue suffisamment la transpiration pour ne pas me refroidir, ou me transmettre une sensation d'inconfort (vous savez, cette sensation désagréable d'être "trempé à tordre...").

Pour la 2ème session de home trainer, la température de la salle s’est adoucie (12°C), et la sudation plus intense. Là encore, je n’ai pas observé de situation d’inconfort et j’ai donc trouvé le haut Pointe Blanche adapté aux séances de home trainer (par extension de cyclisme tout simplement) par temps frais ! Passons au prochain test…

Si j’attends beaucoup des vêtements Natural Peak, c’est bien lors de la pratique de mon sport favori, le trail ! J’ai donc revêtu mon ensemble complet, ainsi qu’une veste étanche respirante (technologie GORE-TEX). Rien d’autre.

J’ai testé l’ensemble sur un

parcours vallonné (GR21 – 200m D+) de 12 km de long. Température extérieure : 9°C.

Dès les premiers mètres, je confirme que les vêtements techniques Natural Peak sont comme une seconde peau. On ne les sent pas, ne gêne aucunement le mouvement, et ne provoque aucun inconfort et/ou irritation.

Les propriétés de régulation thermique du haut Pointe Blanche sont mises à l’épreuve puisque le trail alterne ces phases de « haute intensité » (= forte sudation, besoins de réfrigération), et celles plus douce où le maintien en température du corps et l’évacuation de l’humidité sont recherchés afin de ne pas être gagné par le froid. Et c’est là qu’entrent en jeu les propriétés de la fibre WoodTech®, où le hêtre a vocation à conserver la chaleur emmagasinée, tandis que l’eucalyptus vise à générer du frais. Concrètement, et sans rentrer dans le détail des propriétés physiques de la pulpe de ces deux bois… ça fonctionne plutôt bien ! Cependant, durant ces différentes phases, il faudra jouer avec  la fermeture éclair de la couche GORE-TEX pour accélérer l’évacuation de l’humidité et le

rafraîchissement du corps.

Au fil de la sortie, j'apprécie le maintien du legging qui reste bien en place et n'a pas tendance à descendre, la ceinture élastique au nom de la marque joue bien son rôle.

Par contre, je ne vais pas vous vendre du rêve, autant je suis conquis à 100% par le haut dans tous les cadres d’utilisation, autant le legging reste une sous-couche thermique, et n’est clairement pas destinée à la pratique du trail (tout du moins, en couche unique). Les passages dans la boue et les flaques « chargent » le vêtement qui absorbe l’humidité et fait adhérer la boue, contrairement à un cuissard qui a une propriété de déperlance et évite ces désagréments. Par ailleurs, le textile n’est pas conçu pour résister durablement aux agressions diverses et variées auxquelles nous expose le trail (attaques de ronces et assaults de houx !). Néanmoins, le legging s’avèrera probablement plus adapté à une séance de running « route » par temps sec et frais !

Et l’odour-less, on en parle ?

Lorsqu’Emmanuel m’a fait la promotion de ses vêtements, il m’a glissé dans l’oreille que la propriété « sans-odeur » de ses produits permettait à certains moniteurs de ski de porter les sous-couches pendant 1 semaine, sans lavage. Bluff ? J’ai testé pour vous !

En effet, j’ai réalisé ma série de tests (ski, HT et trail : soit près de 9 heures de sport) en ne faisant sécher les vêtements qu’à l’air libre entre chaque activité sportive, sans les laver, ni même les rincer à l’eau claire. Et arrive le moment où tu appelles ta femme, ta fille ou ta mère en lui demandant :

«_ Dis chérie/ma puce/Môman, respire moi ça à pleines narines, et dis-moi, ça sent plutôt le hêtre ou l’eucalyptus ? (hé hé)

et là, c’est la surprise…

_ Bah ça sent rien !

_ Rien ? »

Bah non, rien ! et ça c’est plutôt bluffant… même carrément bluffant ! En étant tout à fait honnête et transparent, si on renifle au niveau des aisselles, on sent - légèrement - la transpiration, mais très honnêtement, j’ai plutôt l’impression que c’est lié à l’utilisation de déodorant qui « emprisonne » les bactéries à cet endroit précis.

Et après 9 h de sport, c’est beau !