· 

Maratrail des Passerelles du Monteynard 2020

Alors que la majorité des trails sont annulés, certains se voient reportés, et l'événement bien souvent réduit au strict minimum. Le Trail des Passerelles du Monteynard n'échappe pas à la règle, puisque seules 3 courses ont été conservées ("3ème poste" - 17km, "Grand Ebron" - 20km et "Maratrail" - 42,7km) au lieu des 7 formats proposés en 2019.

Pour ma part, initialement inscrit sur le format long ("Grande course" - 65km), c'est sur le Maratrail que j'aurais participé à la fête !

L'épreuve

Cette année, le Maratrail s'est vu ajouter 2,7km et 600m D+, ce qui porte le tout à 42,7km pour 2550m D+. Contrairement à la course de 2019 à laquelle j'avais aussi participé, après les passages successifs des passerelles himalayennes de l'Ebron et du Drac, la première ascension (de 1200m D+) nous permet de rejoindre le haut du Sénépy, au départ du village de Mayres-Savel. Le retour de Mayres-Savel s'effectue de nouveau par les passerelles, et emprunte les hauteur d'Herbelon (Le Puy / Le Belvédère).

 

Côté météo, celle-ci sera peu clémente puisque la pluie s'est invitée depuis la veille, et les températures ont notablement baissé. Quelques matelas brumeux sont aussi présents ce qui réduira la visibilité des coureurs.

 

Mais ne cherchons pas d'excuse, et entrons dans le vif du sujet...

Résumé de course

J'aborde cette course sans stress, avec pour objectif premier de tester un rythme de course me permettant de trouver confort et performance.

Dans le SAS de départ, la première ligne se forme des élites telles Blandine L'HIRONDEL, Nicolas MARTIN, Ludovic POMMERET et j'en passe. Des champions du monde ! C'est déjà un immense plaisir de les rencontrer.

 

8h30, le départ est donné. J'essaye de calmer mes ardeurs et de tenir un rythme raisonnable (pas trop vite !) sur les 5 premiers kilomètres. Les premières difficultés, liées à l'état du terrain notamment, se font vite ressentir. Peu d'adhérence, ça glisse, ça patauge... Avec mes différentes expériences de courses avec des conditions climatiques difficiles (1. je suis Normand ; 2. j'ai participé aux 2 dernières Saintélyon !), je ne sais que trop bien qu'il va falloir revoir les objectifs légèrement à la baisse afin de ne pas me cramer.

Je passe à Mayres-Savel en 1h01 de course, avec 10km et 300mD+ au compteur : V je suis dans les temps à la minute près !

Néanmoins, je sens que la montée ne va pas se dérouler comme je l'espérais... des crampes d'estomac apparaissent, j'avale 1/2 barre énergétique et un peu de boisson isotonique. Ça passe difficilement.

J'attaque la montée vers le Sénépy, mais je n'ai globalement pas de jambe, pas de pêche et un estomac noué... Je décide d'aborder la montée "sur la réserve" et me rattraperais sur la descente. Mais c'était sans compter sur la boue qui handicapera chaque coureur, et ne me permettra pas de me refaire niveau chrono. Globalement, mon objectif de finir la course en moins de 5h est plié. Je décide de me créditer de 30' supplémentaires (grand seigneur).

Même si je garde l'objectif en tête, mon incapacité à m'alimenter correctement sur les 26 premiers kilomètres me coûtera cher, notamment sur la deuxième bosse, une montée de 3km et 360mD+. Le mental n'y est plus. je veux finir cette course, et l'oublier... l'indice de plaisir est proche du néant, je perds des minutes à chaque kilomètre. Étonnamment, la fin de course se déroulera mieux que les 30 premiers kilomètres, même si les montagnes russes des hauteurs d'Herbelon me semblent interminables. Mes derniers efforts resteront vains et ne me permettront même pas de finir ce Maratrail sous la barre des 6h.

 

Je termine cette course, amer ("Amen" ça marche aussi !), en 6h05'20" et pointe à la 134ème place sur les 835 partants, soit 2h10'16" derrière le vainqueur Nico MARTIN.

 

Maintenant retour à l'entraînement, et un travail s'avère nécessaire sur mon alimentation pré-course afin de ne pas revivre une course sur mes réserves naturelles ! 42km ça passe, mais il y a peu de chance que cela tienne sur un format plus long.